Mortalité infantile : améliorer sans simplifier à outrance
- anneabadie5
- 7 mai
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Lors de l’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi visant à lutter contre la mortalité infantile, j’ai pris la parole pour saluer un texte utile, qui s’inscrit dans la continuité des travaux que j’ai moi-même conduits dans le cadre de la mission flash menée en 2023 sur ce sujet sensible.
Chaque année en France, plus de 2 000 enfants décèdent avant leur premier anniversaire. Derrière ces chiffres, il y a des drames familiaux, des questions médicales complexes et, trop souvent, des disparités territoriales qui doivent nous interpeller.
Mais si l’objectif du texte est juste, il mérite d’être traité avec rigueur. J’ai souhaité alerter sur un point précis : l’éloignement des maternités est souvent mis en cause dans le débat public, mais aucune étude n’a aujourd’hui objectivement documenté une corrélation directe avec la surmortalité infantile.
Il est donc essentiel que notre travail parlementaire repose sur des données scientifiques solides, et non sur des intuitions. Cela n’exclut pas, bien sûr, d’interroger l’organisation de notre maillage territorial en matière de périnatalité, mais cela doit se faire sans opposer les structures entre elles, ni céder à une forme de dogmatisme.
Je continuerai à défendre une approche exigeante, factuelle et responsable sur cette question, en lien avec les professionnels de santé, les associations de parents et les élus locaux. Lutter contre la mortalité infantile, c’est avant tout soutenir la qualité des soins, où qu’ils soient dispensés, et garantir à chaque enfant les meilleures chances de bien démarrer dans la vie.
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